Grogne sociale : Le DG de l’EDC sur les pas d’Abdoulaye Babale ?
Le Directeur Général de l’Electricity Development Corporation sommé par le Ministre de l’Energie et de l’Eau de s’expliquer sur le management de la société.
Depuis plusieurs années, on n’en finit pas d’apprendre que le climat social au sein de l’entreprise publique et de souveraineté Electricity Development Corporation (EDC) et particulièrement au barrage de Lom Pangar, est invivable, voire insoutenable. Plusieurs fois, le Président du Syndicat National des Travailleurs du Secteur de Développement des Ouvrages de Production, de Transport et de Régulation de l’Electricité (SYNTDOPTRE) Jean Yves Ngono Misso a tiré sur la sonnette d’alarme. Ces derniers mois, les choses se sont accélérées dans la mesure où non seulement le Directeur Général le Docteur Théodore Nsangou dans une lettre adressée au Président du Conseil d’Administration dans laquelle elle présente une situation catastrophique qui pointe à l’horizon, mais aussi et surtout pour la demande d’explication à lui adressée par le Ministre de l’Energie et de l’Eau Gaston Eloundou Essomba.
La descente aux enfers ?
Le 23 avril dernier, le SYNTDOPTRE avait mis fin à son affiliation à l’Union Générale des Travailleurs du Cameroun(UGTC) pour s’affilier à la Centrale Syndicale des travailleurs du secteur Public (CSP) de Jean Marc Bikoko pour insuffisance dans l’accompagnement de ses actions sur le terrain. A cette occasion Jean Marc Bikoko déclara : « La CSP offre au Syntdoptre un appui technique, un large espace de dialogue et de communication, de multiples outils de revendication syndicale et surtout un constant appui juridique. » Un mois plus tard, les choses prennent une autre tournure. De quoi affirmer qu’à la CSP, il y a vraiment du répondant. Tenez ! 24 Cadres recrutés en 2010 accusent un retard de salaire ; la société accuse une dette de 800 millions de francs CFA vis-à-vis de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) pour reversement des retenues salariales ; le personnel victime d’accident de travail depuis 2013 n’est pas pris en charge ; les voitures du projet sont vendues frauduleusement. En plus, le Président Jean Yves Ngono est abusivement affecté à Bertoua au mépris de la loi après deux conseils de disciplines tenus pendant qu’il était en congé et donc non informé. Bien qu’il n’est pas à la tête d’une structure hautement sensible en année électorale comme ELECAM, n’y a-t-il pas lieu de dire que le Docteur Théodore Nsangou est sur les traces d’Abdoulaye Babalé ?
Crime contre l’humanité
N’est-il pas temps de dire que les travailleurs camerounais des entreprises de droit ou para public sont victimes de crime contre l’humanité ? Abdoulaye Babalé, Fritz Ntone Ntone, Dr Théodore Nsangou, Gervais Mendo Ze et Monsieur Vamoulke en leur temps (pour ne citer que ceux-là) ne reversent ou n’ont pas régulièrement reversé les retenues salariales pourtant opérées sur les salaires des employés. Certaines entreprises ne paient pas le salaire des employés alors que le Directeur Général et sa famille roulent carrosse. Idem pour les le personnel de la haute administration au Cameroun. Bien plus, ils sont tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils n’hésitent pas à fouler aux pieds la loi en licenciant ou en affectant les membres ou responsables syndicaux élus par le personnel comme leurs délégués. Just wait and see.
Léonard Fandja