Journalisme économique : Les chiffres sont-ils incontournables ?
La Banque Mondiale et Afroleadership ont organisé une session de renforcement des capacités des journalistes.
Une vingtaine de journalistes dont quelques étudiants de l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) ont pris part à cette formation organisée par Afroleadership en partenariat avec la Représentation régionale de la Banque Mondiale (Cameroun, Gabon et Angola). L’objectif de cette formation consistait à amener les journalistes à s’intéresser davantage au data journalisme, bref, aux chiffres, savoir les interpréter, et de manière humanisante. Puisqu’il est évident qu’à l’école comme dans la pratique du journalisme, les Mathématiques, bref, les chiffres étaient un cauchemar amenant certains à verser dans la facilité ; ils préfèrent copier et coller les chiffres ou nombres qui se retrouvent sur leur passage. Pour d’autres, la recherche des données statistiques est un calvaire et il est plus aisé pour eux, comme pour les premiers de se contenter de ce qu’on leur donne. Cette session a été un véritable renforcement des capacités dans la mesure où les participants ont exploité les données du rapport 2016 de la Banque Mondiale sur le Cameroun, pour la compréhension des données, leur interprétation, et la nécessité de toujours les comparer à d’autres, sans oublier de dire en quoi ou alors ce qu’il faut pour que l’information qui en découle soit profitable à la population (humanisation de l’information). Ce rapport met à la disposition des Camerounais, les exigences nécessaires pour le Cameroun qui envisage d’être un pays à revenus intermédiaire supérieurs à l’horizon 2035. D’ailleurs, pour atteindre cet objectif, le Cameroun devra s’approprier les clés de réussites proposer dans ce rapport pour réaliser un taux de croissance de 08% chaque année pendant les 19 années restantes. Les participants ont été éclairés sur le data journalisme qui est en réalité, un journalisme d’enquête et de collecte de données ; lesquels datas sont la source des informations importantes dans l’investigation et la recherche des informations.
Certains participants sont partis de Limbe et Douala. Toujours est-il que les propositions ont été faites aux journalistes en leur demandant de choisir eux-mêmes un sujet économique qu’ils traiteraient et à la fin les organisateurs décideraient de qui participerait à cette session de renforcement de capacité au siège de la Représentation régionale de la Banque Mondiale. Toutefois, la Banque Mondiale par la bouche de sa Chargée de Communication Odilia Hebga a rassuré aussi bien les formateurs que les apprenants de la disponibilité de la Banque à apporter sa contribution chaque fois qu’elle serait sollicitée. Selon Charlie Martial Ngounou « Il est question de donner la chance aux journalistes de s’arrimer à la nouvelle donne (le data journalisme) pour ne pas tomber en désuétude »
Les participants qui n’ont pas observé la fête de l’Ascension ont reçu la promesse d’être conviés à d’autres sessions.
Léonard Fandja