Le Baobab de la société civile a brisé sa langue
Bernard Njonga est mort. L’ingénieur agronome et ancien président de L’Association citoyenne de défense des intérêts collectifs (Acdic) est décédé, ce dimanche, 21 février 2021 au Chu d’Amiens en France des suites de maladie. Cette ancienne tête de proue de l’Acdic s’est investie, ces dernières années, dans le champ politique camerounais, en fondant sa formation politique, le Crac(Croire au Cameroun). Directeur de la publication du journal « La voix du paysan », Bernard Njonga a contribué, tout au long de sa trajectoire, à combattre les atrocités du monde des ruraux sombrant dans une certaine déliquescence.
Durant la présidentielle de 2018, cet ingénieur agronome a rendu public un document intitulé « Les 40 mesures pour révolutionner l’agriculture ». Document soumis à l’attention des leaders politiques postulant à cette échéance électorale. Mais malencontreusement, seuls deux ou trois présidentiables y ont accordé une oreille attentive, mais sans toutefois fédérer les énergies pour imposer ce projet de société s’inscrivant dans le sillage de la révolution agricole au Cameroun. Toute chose qui avait déçu le porte-étendard de la cause des agriculteurs. La sphère paysanne est, d’ores et déjà, orpheline de son défenseur, combattant infatigable. Trente ans de lutte citoyenne au demeurant !
Paix à ton âme Bernard Njonga!
Serge Aimé Bikoi